Affaire CVEC-Nice : un match avec sursis pour Vanpoullevendredi 29.05.2009, 04:47 - La Voix du Nord
Suite à ce fameux match contre Nice, la Ligue des Flandres a privé Vanpoulle de juges de ligne jusqu'à la fin de la saison.
| VOLLEY-BALL |La ligue nationale de volley-ball (LNV) a tranché. Suite à l'affaire qui avait vu jour le soir du match Cambrai - Nice, le 21 mars à Vanpoulle, sa Commission de discipline a décidé de suspendre pour un match avec sursis la salle cambrésienne, de priver le président du VBCC (section amateurs) du premier match à domicile du CVEC la saison prochaine, et d'infliger un match avec sursis au président du CVEC. Des décisions qui ne feront l'objet d'aucun appel de la part des dirigeants cambrésiens.
PAR FABRICE BOURGIS
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cambrai@lavoixdunord.fr PHOTO EMMANUEL TAQUET
Le pire était à craindre (huis clos, sanctions financières, etc.) pour le CVEC dans cette affaire de violences verbales et physiques (sans interruption temporaire de travail) sur juges de ligne1. Une histoire que l'arbitrage français² voulait transformer en exemple. Mais finalement, les décisions prises par la Commission de discipline de la LNV, le 18 mai, semblent avoir permis de ménager la chèvre et le chou.
D'un côté, les arbitres ont en effet été entendus, comme en témoigne notamment la durée du sursis (trois ans) concernant la suspension de la salle Vanpoulle. Une décision qui devrait amener les dirigeants cambrésiens à procéder à quelques aménagements (mise en conformité du micro, sécurisation de la table de marque, mise en place d'un accompagnement des arbitres lors des fin de match) susceptibles d'améliorer la protection du corps arbitral les soirs de match dans une salle Vanpoulle pourtant réputée pour sa convivialité et sa générosité. Et où il n'y a jamais eu d'agression à proprement parler.
Et de l'autre, les dirigeants du CVEC, bien que punis, n'auront finalement pas été les dindons de la farce dans cette affaire qui, au passage, aura également permis de mettre en lumière le problème de l'arbitrage au haut niveau³ plusieurs décisions contestables ayant en effet vu le jour ce soir-là.
Les deux présidents cambrésiens incriminés, Jean-Philippe Carrez (VBCC) et Jean-Michel Machut (CVEC), ont d'ailleurs décidé ne pas faire appel de ces décisions.
Au final, les deux vidéos du match présentés par les dirigeants cambrésiens lors de leur audition semblent donc avoir permis de relativiser les faits qui leur été reprochés. « C'est vrai qu'il y a eu un petit attroupement autour de la table ce soir-là, admettait hier soir Jean-Michel Machut. Mais bon, il n'y jamais eu de "castagne" à Cambrai ! Et s'il peut arriver que des décisions arbitrales soient contestées, je suis en revanche totalement d'accord quand on dit qu'il faut les respecter ! » Voilà qui devrait rassurer tout le monde et, surtout, rendre à Vanpoulle l'image qui est la sienne. À savoir celle de meilleure salle de Pro B. •
- 1 À l'issue de ce fameux match, l'un des juges de lignes aurait été attrapé par les épaules et menacé. Et l'autre aurait quant à lui reçu deux tapes appuyées dans le dos. Des faits qui avaient amené les deux juges de ligne à porter plainte une première dans les annales du volley-ball.
- ² L'Association nationale des arbitres de volley-ball (ANAVB), contactée en vain hier après-midi, espérait que la LVB « marque le coup ».
- ³ Les juges de ligne sont issus des comités.