démission ! pro B

Haffner quitte son poste d'entraîneur !

samedi 09.01.2010, 05:03 - La Voix du Nord Après onze années passées à la tête du CVEC, Christophe Haffner a décidé de rendre son tablier jeudi soir.

| VOLLEY-BALL |



La nouvelle en aura estomaqué plus d'un, jeudi soir ! À l'issue d'un vote de confiance défavorable de la part de ses joueurs, l'emblématique entraîneur du Cambrai volley-élan du Cambrésis (CVEC), Christophe Haffner, a décidé de démissionner de son poste d'entraîneur. Une décision « mûrement réfléchie » pour reprendre ses termes et que le technicien, contacté hier matin, a accepté de nous expliquer.

PAR FABRICE BOURGIS
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cambrai@lavoixdunord.fr PHOTO : MARIE PEREIRA
Christophe, le bruit court que vous avez démissionné de vos fonctions hier soir (jeudi soir). C'est vrai ?
« N'ayant plus la confiance du président depuis bien longtemps, j'aurais pu continuer si j'avais eu celle des joueurs. Mais je leur ai demandé de se prononcer (jeudi soir, à l'heure de l'entraînement) et il y a eu sept voix contre moi et cinq pour. J'ai donc estimé que mon rôle devait s'arrêter là. De toute façon, je pense que c'est quelque chose qui se tramait en coulisses depuis pas de mal de temps. Et cette consultation l'a confortée.
» Et vous avez officialisé votre décision ?
« Hier soir, j'ai bien sûr prévenu tout le monde, le président et les joueurs. Et ce matin, j'ai annoncé ma décision à mon chef de service ( Yann Flahou, responsable des éducateurs sportifs de la Ville de Cambrai) avant de m'entretenir une quarantaine de minutes avec monsieur le maire. Mais pour tout dire, je savais de toute façon que cette saison était ma dernière à Cambrai. Qu'elle allait marquer la fin de l'histoire. Et pour être honnête et franc, j'aurais bien voulu aller jusqu'au bout de l'histoire. Mais je ne pouvais plus travailler sereinement, c'était devenu super malsain.
Certains joueurs, je ne pouvais rien leur faire faire. Ils avaient toujours quelque chose à dire. J'ai donc pris mes responsabilités, point. Ce n'est ni un coup de tête, ni un caprice. Simplement, à un moment donné, je ne pouvais plus fonctionner comme cela. L'ambiance n'était plus vivable pour moi. Ma réaction est donc logique. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'elle a été prise d'un commun accord mais elle est la résultante de ce qui se passe. » En début de saison, le retour de Ratko Peris a fait naître une rumeur. Celle que les dirigeants l'avaient recruté pour préparer votre succession.
Qu'est-ce que cela vous inspire sachant que c'est vers lui que s'est tourné le président Machut pour assurer l'intérim ?
« Non, non... Ratko, c'est moi qui l'ai aussi fait revenir ! Et si je n'avais pas donné mon accord, ça ne se serait pas fait. Maintenant, à savoir s'il a trempé dans ce genre de truc ? Je ne sais pas. En tout cas, il ne m'a jamais fait remonter aucun problème au sein de l'équipe. Alors je peux me poser des questions, c'est sûr. Mais bon... C'est une fin un peu précipitée mais logique. » Pensez-vous qu'un raccourci puisse être fait entre l'état d'esprit de votre équipe sur le terrain et ce vote qui vous a été défavorable ?
« Alors là... joker ! Je n'ai pas d'analyse à ce sujet. Simplement, c'est leur carrière et s'ils en sont réduits à ça, alors là c'est triste... »Qu'allez-vous faire désormais ?
« Aujourd'hui je vais prendre du recul par rapport au volley à Cambrai. Et ça va me faire du bien. J'ai mon analyse sur pas mal de choses, une bonne expérience en tant que coach chez les professionnels si tant est qu'on puisse parler de professionnels... D'ailleurs, on ne parle plus de Pro B mais de Ligue B au volley... Pour ce qui est de mon avenir à la Ville de Cambrai, forcément mes missions vont changer (auparavant, il était mis à la disposition du CVEC plusieurs heures par semaine) et vont s'ouvrir vers d'autres horizons. Quant au volley, on est au mois de janvier, je ne vais pas trouver un autre club. Et de toute façon, j'ai besoin de souffler, de couper. » •


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Ligue B : une reprise très délicate à bien négocier pour le CVEC



samedi 09.01.2010, 05:03 - La Voix du Nord Ratko Peris, propulsé à la tête de l'équipe, espère que ses partenaires sauront relever la tête ce soir à Canteleu. PH.: V. BERTIN

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Le CVEC ne va pas devoir louper sa reprise face à Maromme puis Nancy, avant de défier le surprenant leader nantais. Même si la période d'après fêtes est toujours difficile à négocier et tout particulièrement aujourd'hui au CVEC, club qui vient de perdre son entraîneur, il faut engranger des points pour ne pas arriver à mi-parcours en position de relégable.

Après avoir vu son nouvel élan, symbolisé par trois succès de rang, se briser sèchement avant les vacances face à Saint-Brieuc, Cambrai aborde une reprise délicate à plus d'un titre. Déjà parce qu'on ne sait jamais comment une équipe va se comporter après la trêve. Ensuite parce que le CVEC est toujours privé de plusieurs pions essentiels avec Gingreau, Peris, Rabaud et maintenant Aso, blessés, soit le tiers de l'effectif sur le carreau, plus Lemaire encore diminué. Enfin parce que, avec un seul point d'avance sur la zone rouge, les hommes du président Machut ne disposent d'aucune marge de manoeuvre et que l'annonce surprise du départ de Christophe Haffner pourrait même provoquer quelques turbulences.
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Les deux matchs à venir, face à Maromme, juste deux points devant, puis Nancy, premier relégable avec une seule petite unité de moins, vont ainsi revêtir une très grande importance. Car après, ce sera un déplacement à très haut risque à Nantes, chez le surprenant promu et leader. C'est donc maintenant qu'il faut prendre des points afin de ne pas atteindre la mi-saison dans une position de relégable, moralement inconfortable. Et on ne peut alors que regretter encore plus amèrement que ces deux échéances ne soient pas abordées avec un effectif au top de ses moyens.
Le CVEC a toutefois démontré, avant le revers contre les Briochins, que, même diminué, il restait capable de vaincre. Dunkerque, Saint-Nazaire et Asnières l'ont appris à leurs dépens. Et on peut espérer que Maromme, qui navigue dans les mêmes eaux que ces trois adversaires battus, soit également dans les cordes d'un bon Cambrai. Une équipe normande au bilan équilibré pour l'instant, mais aux performances un peu en dents de scie : de beaux succès face à Saint-Brieuc (5e) et surtout Nantes (la seule défaite du leader à ce jour), mais aussi un revers net (3-1) à Nancy (11e).
L'effectif marommais présente pourtant plutôt bien avec ses quatre anciens cambrésiens (Morelle, Carrez, Belhache et Mandic), et plusieurs joueurs d'expérience venus de l'Est (Ostrihon, Kocik, Mikula et Evthoukovitch). Mais il reste jouable pour un CVEC qui s'est imposé trois fois lors des quatre duels en Ligue B. C'est du moins ce qu'on espère.
« Maromme est une bonne équipe, bien au centre et avec un bon pointu, estimait encore Christophe Haffner, jeudi soir avant qu'il ne présente sa démission. Il y a peut-être quelque chose à faire en réception. On a deux matchs importants à jouer qui peuvent nous permettre de sortir de la zone dangereuse. Il faut y aller confiant, mais pas trop, et sans stress particulier. Et il faudra avoir le bon état d'esprit. » À bon entendeur... • OLIVIER DELSAUX (CLP)
Ligue B : Maromme ( - Cambrai (10), ce soir à 20 h.
- Les autres matchs de la onzième journée : Saint-Brieuc (5) - Dunkerque (6) Asnières (7) - Saint-Nazaire (12) Nancy (11) - Chaumont (2) Nantes (1) - Brive (13) Harnes (14) - Martigues (4) Orange (9) - Lyon (3).

Jean-Michel Machut : « Je respecte sa décision »



samedi 09.01.2010, 05:03 - La Voix du Nord

Interpellé hier en début d'après-midi sur le départ de Christophe Haffner, ...

Jean-Michel Machut, président du CVEC, nous a d'abord fait part de sa surprise et de son respect pour l'homme avant d'annoncer les premières mesures qu'il avait prise pour relancer son club. Le point.
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« Respect car réfléchi ».- « Dès lors qu'il a officialisé sa démission, j'en prends donc acte. Et je la respecte car Christophe a fait évoluer Cambrai et on lui doit beaucoup, c'est sûr et certain. Il dit qu'il n'avait plus ma confiance ? S'il ne l'avait plus, je me serais séparé de lui ou alors nous aurions eu une grosse discussion ensemble ! Là, c'est lui qui a pris une décision et je le connais très bien. c'est quelqu'un d'entier et qui a les qualités de ses défauts... Je respecte donc sa décision. Ça n'est certes pas le bon moment car c'est brutal et qu'il faut qu'on s'organise. Mais je pense que sa décision a été mûrement réfléchie. » « Surpris oui mais... ».- « Lorsqu'il m'a fait part de sa décision jeudi soir, j'ai été surpris sur le coup. Mais après réflexion, je le suis un peu moins car je pense qu'il l'avait en tête depuis un petit moment. Quand il dit qu'il n'avait plus la confiance du président et des joueurs, je ne le vois pas comme ça. Je respecte sa décision mais je pense que beaucoup d'autres choses ont joué, aussi. » « De la lassitude ».- « Il y a peut-être un peu de lassitude dans tout ça. Après onze années passées au club, dont six en pro... Le fait d'être mis en exergue surtout quand les résultats ne sont pas là... Le fait d'être confronté à des problèmes avec les arbitres aussi... Ce que je ne savais pas en revanche, c'est qu'il avait décidé d'arrêter en fin de saison. Ce qui signifie bien que la lassitude avait commencé à prendre le pas. Sa décision, je me répète, je la respecte et je pense qu'il faut la respecter ! On reste en bon terme avec lui et il viendra voir les matchs s'il en a envie, il n'y a aucun problème là-dessus. » « Pas un putsch des joueurs ».- « Personnellement, j'ai été surpris par le vote. Pour faire un vote, c'est qu'il avait préparé son truc ! Et sept voix contre cinq en plus... Ça aurait presque pu faire six contre six ! C'est quand même assez mitigé. Maintenant, que les choses soient claires aussi, ce ne sont pas les joueurs qui décident ! On n'a pas assisté à un putsch, c'est une décision mûrement réfléchie. Mais désormais, comme je le leur ai dit, ils n'ont plus de paravent devant eux ! Maintenant, ils se retrouvent en première ligne et c'est à eux de montrer qu'ils avaient raison, qu'il avait tort. » « Ratko Peris pour l'intérim ».- « Pour parer au plus pressé, j'ai demandé à Ratko Péris, qui était entraîneur joueur en Croatie la saison passée et qui est actuellement blessé, d'assurer l'intérim comme me l'a d'ailleurs soufflé Christophe. Alors Ratko a accepté mais ça ne règle pas tout. Il faut voir maintenant comment on va réagir et ce que va décider la Ligue (LNV). Car en pro, un entraîneur ne peut pas être à la fois entraîneur et joueur. Et je ne sais pas non plus s'il existe des validations d'acquis ou des formations complémentaires à suivre. Pour l'instant je n'ai pas tous les éléments en main. J'attends des réponses de la LNV et il nous faut aussi un peu de temps pour bien analyser la situation et trouver la meilleure formule possible pour le club. » « Merci à Christophe ».- « Enfin, je veux aussi remercier Christophe pour son travail. Il s'est démené sans compter et a toujours été honnête. J'espère aussi que cette situation, il la vivra bien. Je le lui ai d'ailleurs dit que la porte n'était pas fermée car il a des qualités indéniables et un bilan irréprochable aussi, c'est vrai. »
F. B.

c'est fou cette démission!

bravo quand même à lui pour avoir emmené le club aussi haut

Encore un grand BRAVO à nos joueurs !

Merci pour cette prestation digne de ce que vous etes capable de faire !
D'ailleurs, la poignet de supporters et dirigeants qui ont fait le déplacement on vu du beau spectacle, de la combattivitté, mais surtout pour ma part l'apparition d'un état d'esprit de groupe qu'a present n'avait jamais fait son apparition.
Encore merci vu les circonstances de cette semaine.

Je ne jette pas une pierre à l'édifice, merci à CHRISTOPHE HAFFNER de nous avoir amené l'équipe la ou elle est. Meme si en arriere plan il y a des problémes, il est dommage de partir par la petite porte alors qu'il aurait du sortir par la grande porte. Malgré la personne caractérielle que l'on connait, à chacun s'est qualité et défaut.
merci Christophe !
Maintenant personne n'est indispensable et une page se tourne pour en ouvrir une nouvelle.

Le départ de Christophe Haffner est une bonne chose pour tout le monde. D'abord l'équipe, qui pourra se reconcentrer et se remobiliser tous ensemble pour atteindre des objectifs qui ressemblent plus à ceux de Cambrai et pour lui-même car il est impossible de travailler dans un club où le courant ne passait plus depuis un moment...

Un départ qui a fait du bruit pour un entraineur qui avait ses qualités et ses défauts mais l'on gardera ses 11 années au sein d'un club qu'il a emmené de l'amateur jusqu'à l'installer au niveau professionnel et surtout qu'il gardera dans la peau. Rien que pour ça, on peut dire respect monsieur Haffner. Les cambrai - chaumont n'auront plus la même saveur sans ce coach qui parfois était un spectacle à lui tout seul lol.

Reste à savoir comment Cambrai va gérer la période "après Haffner". Bon courage pour la suite.