CVEC / Avignon

VOLLEY-BALL - Le CVEC va devoir soigner sa réception pour enfin battre Avignon


Le CVEC va devoir hausser son niveau de jeu s'il veut ramener quelque chose de son déplacement à Avignon.


Nettement dominé par Chaumont, le CVEC va devoir hausser son niveau de jeu s'il veut ramener quelque chose de son déplacement à Avignon, un adversaire qu'il n'a jamais battu.
Dans ce championnat où tout va très vite, aux deux victoires initiales qui avaient amené Cambrai sur le podium, ont succédé deux revers qui lui ont fait perdre six places. Après seulement quatre rencontres disputées, il n'y a heureusement pas encore péril en la demeure puisque les dix premiers se tiennent en trois points, l'équivalent d'une victoire 3-0 ou 3-1. Attention toutefois, car une troisième défaite d'affilée pourrait permettre au groupe de tête de creuser un premier écart et plonger les Cambrésiens dans une zone plus trouble.

Pour éviter de se mettre dans une posture un peu plus fâcheuse mais pas rédhibitoire pour autant, la saison ne faisant que débuter, Cambrai va devoir forcer sa nature pour ramener au moins un point du Vaucluse. Pour y parvenir, les hommes de Ratko Peris seront sommés de hausser d'un ton leur niveau, en particulier en réception, un secteur qui a failli contre Chaumont. Mais face à Avignon, la tâche s'annonce très difficile.

Gros bras de la division, l'AVB a passé plus de temps à l'étage supérieur ces dix dernières années qu'en Ligue B où il s'est à chaque fois classé sur le podium. L'an passé, les Vauclusiens ont raté de peu la remontée directe en ne s'inclinant qu'au tie-break lors de la belle, en finale des play-offs face à Narbonne. Nul doute que cette année, ils ont l'intention d'aller au bout, et leur début de saison va dans ce sens. Après avoir battu Plessis-Robinson (3-1), ils se sont certes inclinés à Nancy (0-3), mais ont bien réagi en remportant un gros duel aux forceps face à Orange (3-2), puis en allant s'imposer sans coup férir (3-0) chez l'ancien leader, Martigues.

Avignon ne voudra certainement pas s'arrêter en si bon chemin et le CVEC devra donc sortir le grand jeu s'il veut battre un adversaire qui ne lui a jamais réussi, en attestent ses six revers en autant de confrontations. Mais toutes les séries sont aussi vouées à s'arrêter un jour, alors, pourquoi pas ce soir.

« Ca va être compliqué, confirme Ratko Peris, face à une équipe au moins aussi forte que Chaumont, et qui est en confiance, surtout après sa victoire chez le leader. Il faudra être meilleur en réception et, à partir de là, on va essayer de bouger un peu plus à l'aile.

Les joueurs sont motivés et on va là-bas avec un état d'esprit positif. » • OLIVIER DELSAUX (CLP)

Avignon (5e)-Cambrai (9e), ce soir, 20 heures.

VOLLEY-BALL - Ratko Peris : « L'équipe doute mais je continue à croire en elle ! »


Ratko Peris se creuse la tête pour relancer son équipe.

Ratko Peris n'est pas le genre d'entraîneur à tirer à boulet rouge sur ses protégés.
En tout cas, depuis qu'il coache, le technicien s'est toujours montré très protecteur envers ses joueurs. Et ce, même lorsque ces derniers n'offrent rien, comme ce fut, par exemple, le cas mi-septembre en amical contre Saint-Quentin. Ce jour-là, le CVEC n'avait affiché aucune envie. Mais l'équipe était parvenue à remporter deux des quatre manches que les deux entraîneurs avaient convenu de jouer. Un résultat finalement correct pour une équipe qui avait alors été transparente. D'où son choix de défendre bec et ongle son équipe, encore et toujours, face à cette prestation jugée affligeante par les observateurs.

Mais « papa Peris », comme le surnommaient ses partenaires de jeu lors de sa première saison passée à Cambrai (il était alors encore joueur), va-t-il pouvoir défendre encore longtemps ses joueurs de la sorte ? Une pointe d'agacement semblait l'avoir envahi au surlendemain du troisième revers de son équipe, concédé samedi à Avignon. « Il est trop tôt pour dire quelque chose de négatif, indiquait alors Ratko Peris.

Surtout que je vois qu'eux aussi (les joueurs) sont touchés (par ces mauvais résultats). Et que cette période n'est donc pas facile à vivre pour eux non plus. » Samedi à Avignon, son groupe, pourtant de qualité mais au sein duquel aucun leader ne se détache, s'est à nouveau liquéfié. Comme huit jours plus tôt contre Chaumont. Battus 3-0, les Cambrésiens ont confirmé qu'ils éprouvaient étonnamment des difficultés à gérer la pression. Étonnamment car cette équipe compte des joueurs d'expérience. Or « nous commençons à chaque fois à jouer quand on est mené 19-11 ». Bref, quand les dés sont jetés. Cette troisième défaite consécutive (après celles concédées face à Asnières et Chaumont) a donc fini par confirmer que les Cambrésiens étaient bel et bien entrés dans une très mauvaise passe. Une spirale qui inquiète même si « ce n'est que le début de championnat » comme le rappelle à juste titre Ratko Peris, qui ne cache toutefois pas que son équipe « doute » aujourd'hui.

« Ça bosse ! »
« C'est sûr que nous sommes en difficultés actuellement et que nous traversons un moment difficile. Le problème, c'est que nous concédons trop de séries. Des périodes durant lesquelles plus rien ne va et l'adversaire prend le large. Mais je pense que tout passe par le travail et l'engagement aux entraînements. Et que nous allons donc réussir à nous en sortir car ça bosse ! » Confronté pour la première fois dans sa jeune carrière d'entraîneur à une telle situation, Ratko Peris reste pour le moment fidèle à ses convictions. Pas d'électrochoc mais du dialogue, encore et toujours. Et ce, même si le six de départ qui s'était dessiné quelques semaines avant l'ouverture de la saison n'existe plus aujourd'hui.

« Je crois en mon équipe et je ne vais pas l'abandonner maintenant. Chaumont et Avignon étaient peut-être plus forts que nous. Mais même si ces deux défaites, et surtout celle contre Chaumont, demeurent de grosses déceptions, aujourd'hui, il faut tourner la page ! Voilà, on sait qu'on ne montera pas en Ligue A en fin de saison... Et que nous ne jouerons pas la Ligue des Champions la saison prochaine... Mais ces matchs sont terminés et concentrons-nous désormais sur le prochain, que nous devons tout faire pour gagner ! » Et ça tombe bien, c'est Saint-Quentin qui viendra rendre visite au CVEC samedi.

Une occasion en or pour les Nordistes de faire oublier leur piètre prestation en amical face à cet adversaire relégué de Ligue A. « Nous sommes dos au mur mais eux aussi doutent, précise le coach. Samedi, c'est donc l'équipe qui sera la plus forte mentalement qui l'emportera.

» Le CVEC va donc devoir se faire mal... Au risque de subir la foudre de son technicien ? • FABRICE BOURGIS