Interview Stanley Ces

Citation :: Stanley Ces, ou le plaisir d’évoluer dans une équipe qui a envie d’avancer

Ce soir à 20 h 30 à Vanpoulle, Stanley Ces va vivre son premier derby à domicile. Un match contre Dunkerque qui s’annonce par ailleurs passionnant puisque les Maritimes, vainqueurs à l’aller, sont situés juste derrière le CVEC (8e) au général. Ça promet !

PAR FABRICE BOURGIS

cambrai@lavoixdunord.fr

PHOTO : EMMANUEL TAQUET

Il aurait pu être sur le banc des Montpelliérains ce soir à Poitiers, et suivre l’une des affiches de la 11e journée de Pro A. Avant de débarquer à Cambrai, en août dernier, Stanley Ces s’était en effet vu proposer la signature d’un contrat de deux ans par les dirigeants du MVUC. Un club avec lequel il a goûté à trois reprises au très haut niveau l’an passé. Mais voilà, l’ex-passeur du Pôle espoir héraultais sera bel et bien présent sur l’aire de jeu de Vanpoulle tout à l’heure. Et pour vivre un derby mettant pour l’heure aux prises deux équipes de milieu de tableau.

« Choix de carrière »

Plutôt que de cirer le banc, Stanley Ces, 22 ans, a en effet décidé de voler de ses propres ailes cette saison. En tentant « l’aventure » à Cambrai, un club de « haut de tableau de deuxième division » qui avait déjà tenté de l’enrôler il y a quelques années de cela, lorsque, prêté par le MVUC, « je jouais à Grenoble ». « En venant dans le nord de la France, loin de ma famille (elle réside près de Montpellier) et dans une région où je ne connaissais personne, j’ai fait un choix de carrière, explique-t-il. Et je ne le regrette pas ! » Conscient que le CVEC a connu « un passage à vide » lors de ses quatre dernières sorties de 2007, avec trois défaites qui pourraient coûter très cher en fin de saison, Stanley Ces n’a pas pour autant dit adieu à ses ambitions. « Si je suis venu à Cambrai, répète-t-il, c’est pour jouer le plus haut possible. » Mais dans un championnat ultra-disputé, le réceptionneur-attaquant du CVEC, qui est petit à petit en train de faire oublier Vladislav Mandic, ne veut pas se prendre la tête. L’une des premières leçons qu’il a très certainement dû retenir de ses discussions avec les anciens.

« Perdre contre Saint-Louis, explique-t-il, ou perdre 3-2 ou 3-1, ça mine le moral et c’est toujours très dur. Mais bon, même après une défaite, on a décidé de rester positif. » Plutôt que de faire une fixation sur l’objectif du club, « on a, en fait, décidé de prendre les matchs les uns après les autres » poursuit-t-il. Comme pour se libérer d’une pression qui, au vu de ce qui s’est passé fin 2007, pourrait finalement s’avérer plus pénalisante qu’autre chose.

« Superbe ambiance »

Au sein d’un club où « règne une superbe ambiance (…) où c’est un plaisir de s’entraîner (…) où les anciens ont la chance d’avoir des jeunes à leur écoute et nous, de pouvoir être conseillés par des gars comme Galin, Renaud ou Ratko, le “papa” du groupe, qui ont envie que l’équipe avance », Stanley Ces et ses partenaires semblent donc avoir privilégié le travail aux projections. Un choix qui pourrait finalement s’avérer payant, malgré le retard pris fin décembre. Car samedi dernier, à l’occasion de la première journée de la phase retour, le CVEC, en allant battre Martigues au terme d’un tie-break époustouflant, n’a-t-il pas déjà fait mieux que lors de la phase aller ?

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