En confirmant logiquement Peris au poste d'entraîneur, le CVEC se met à l'amende samedi 13.02.2010, 05:03 - La Voix du Nord
Ratko Peris et le CVEC souhaitent poursuivre l'aventure ensemble la saison prochaine.
| VOLLEY-BALL | Lundi,
le mois de franchise accordé par la Fédération française (FFVB) et la
Ligue nationale (LNV) au CVEC a pris fin. Et sans surprise, Ratko
Peris, qui aura assumé avec brio l'intérim à la tête de l'équipe, suite
à la démission de Christophe Haffner, a été confirmé au poste
d'entraîneur malgré son manque de diplômes. Une décision sage, qui a
cependant un coût et qui pourrait même poser problème dès la saison
prochaine, étant donné que le CVEC et Péris se sont d'ores et déjà
entendus pour poursuivre l'aventure au moins sur du moyen terme.
PAR FABRICE BOURGIS OAS_AD('Position1');
cambrai@lavoixdunord.fr PHOTO : VINCENT BERTIN
Péris confirmé.- Suite à la démission de Christophe
Haffner, le 8 janvier, la Ligue et la Fédération ont accordé un mois de
franchise aux dirigeants du CVEC pour qu'ils remettent leur club en
conformité avec les règlements. C'est-à-dire qu'ils débusquent au plus
vite un entraîneur « titulaire du DEP (diplôme d'entraîneur
professionnel) ou en cours de formation pour obtenir ce diplôme »
explique Jean-François Moley, président de la Commission centrale des
éducateurs et de l'emploi (CCEE). Mais après s'être fait proposer des
noms par la dite CCEE et avoir un temps, aussi, exploré la piste
Laurent Capet1, le CVEC, au regard des résultats probants de
l'intérimaire et de sa volonté de s'investir à fond dans son nouveau
rôle, a donc sans surprise opter pour Ratko Peris.
Le CVEC sanctionné.- Aussi sage et logique soit-il, ce
choix de confirmer Ratko Peris a néanmoins un coût car si
l'ex-International croate est titulaire de diplômes d'entraîneur, ces
derniers, validés dans son pays d'origine, n'auraient a priori pas, ou
très peu, d'équivalences en France. Le délai d'un mois accordé au CVEC
étant passé, le match de ce soir à Martigues devrait donc coûter « à
peu près 350 E d'amende » au club nordiste, car très loin d'être dans
les clous au niveau réglementaire. Un tarif qui s'appliquera désormais
chaque soir de match. Et ce, jusqu'à la fin de la saison.
Une stabilité retrouvée.- En prenant quinze points sur
quinze durant ce mois de franchise, Ratko Peris et les siens ont fait
fort. « Une dynamique est née et il aurait été complètement
irresponsable de notre part de casser cela ! » se défend Jean-Michel
Machut, président du CVEC. D'autant plus que le courant semble plutôt
bien passer entre le nouveau coach et ses joueurs et qu'à l'heure de
négocier d'éventuelles prolongations de contrat, le CVEC se retrouve
donc en position de force.
Une situation précaire.- En dépit de cette stabilité
retrouvée, le problème, lui, reste entier car les dirigeants du CVEC
ont d'ores et déjà décidé de faire confiance à Peris pour l'an
prochain. Ce dernier les ayant assurés qu'il allait entrer dans un
cursus de formation menant au DEP. Mais la Fédération va-t-elle
accepter ce compromis, sachant que le Croate va démarrer sa formation
« de très loin » ? Parce que cette situation n'est guère appréciée dans
le monde du volley-ball français, fier de son système de formation des
cadres et qui ne goûte donc que très peu aux histoires de prête-noms.
Et à ce propos d'ailleurs, les entraîneurs devraient disposer d'ici peu
d'un syndicat... t
1 Le CVEC souhaitait enrôler l'ancien entraîneur de Harnes en
qualité de prête-nom. Mais ce dernier n'a pas terminé sa formation
d'entraîneur et n'aurait donc pas permis au CVEC d'être en règle.